Un premier pas…


À la recherche d’un blog à l’empreinte écologique moins élevée que celle de mes anciens blogs je me tourne vers 02switch et WordPress

Et un test avec une photo et ce poème de Louis Pergaud dans lequel il évoque, selon mon interprétation, le village de Nans sous Sainte Anne

L’éveil du village

Village qu’adula mon enfance lointaine,
Du fond de mon exil, quand le matin s’éploie,
Je sens encor en moi mon cœur crier sa joie
De lancer par ma chair du vieux sang de ta veine ;

Tes chaumes ne sont plus qui couvaient sous leurs ailes,
Chaudement la candeur naïve de mon âme,
Mais l’ardoise de cendre ou la tuile de flamme,
Convient encor mon cœur aux haltes paternelles.
 
Oui, la combe est pareille où le sentier s’enfonce,
Pareils les verts buissons, noueux, bagués d’épines
Et sur les crêts velus, ainsi que des ruines,
Nos vieux murgers comtois tout chevelus de ronces.

Le soleil va fourbir la lance du clocher
Qu’un rayon plus ardent caparaçonne d’aube ;
Regarde au bord des toits bigarrés de ta robe
Fumer dans l’air l’haleine calme des fumiers.
 
Que tes lézardes rient à la bonté qui lève,
Comme autrefois l’Étoile aux levants de ta foi,
C’est ton âme , je crois, qui fume, et sur les toits,
Suit son idéal blanc de douceur et de rêve.
 
Voici qu’une aube, en moi, de souvenirs frissonne,
Et le désir aussi me mord d’aller demain
Vivre paisiblement du travail de mes mains
Sous un de tes auvents qu’une vigne festonne ;
 
Qu’un regret tout puissant tranche le nœud gordien,
Qui noue ma chair fiévreuse aux servages stériles,
Pour que, dans la splendeur de tes éveils tranquilles,
Je me refasse un cœur aussi pur que le tien.


[…]

Louis Pergaud : L’herbe d’Avril

Et en rajoutant une vidéo d’une lecture « Mégalo-Pédago-Théâtralisée » du Poème pour Lecturbulences

Ça a l’air de marcher… pour cette première page :

Lets’ go on …